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En tenant compte de l'abstention et des bulletins blancs ou nuls, ces mêmes 577 députés ont en fait été élus avec seulement 30% des voix des inscrits, en moyenne. Avec ce mode de calcul, aucun des députés élus en 2012 n’a obtenu plus de 50% des voix des inscrits. Une seule députée a gagné son siège à l'Assemblée Nationale en dépassant les 40%, tandis que 256 autres furent en réalité élus par moins de 30% des inscrits sur les listes électorales. Un chiffre qui ne cesse de chuter depuis 1968 où les députés avaient été élus en moyenne par 50% des inscrits(https://is.gd/0vGKxj). Adieu l'idée de majorité. | En tenant compte de l'abstention et des bulletins blancs ou nuls, ces mêmes 577 députés ont en fait été élus avec seulement 30% des voix des inscrits, en moyenne. Avec ce mode de calcul, aucun des députés élus en 2012 n’a obtenu plus de 50% des voix des inscrits. Une seule députée a gagné son siège à l'Assemblée Nationale en dépassant les 40%, tandis que 256 autres furent en réalité élus par moins de 30% des inscrits sur les listes électorales. Un chiffre qui ne cesse de chuter depuis 1968 où les députés avaient été élus en moyenne par 50% des inscrits(https://is.gd/0vGKxj). Adieu l'idée de majorité. | ||
Regardons du côté de l'équité. Même si au fil des élections, les députées sont de plus en plus nombreuses au Palais Bourbon, en 2012, elles n'étaient toujours que 155 (https://is.gd/iADyNy). À peine plus d'un quart de l'Assemblée Nationale. Et plutôt éloignées des postes stratégiques. Seuls 10% des présidents et vice-présidents de groupes sont des femmes et moins de 5% des présidents et vice-présidents de commissions permanentes. Un déséquilibre qui existe aussi à d'autres niveaux : en 1978, les ouvriers représentaient 6% des députés. À l'issue des législatives de 2012, seul un député était ouvrier, contre plus de 13% dans la population française. Étrange idée de la représentation. | Regardons du côté de l'équité. Même si au fil des élections, les députées sont de plus en plus nombreuses au Palais Bourbon, en 2012, elles n'étaient toujours que 155 (https://is.gd/iADyNy). À peine plus d'un quart de l'Assemblée Nationale. Et plutôt éloignées des postes stratégiques. Seuls 10% des présidents et vice-présidents de groupes sont des femmes et moins de 5% des présidents et vice-présidents de commissions permanentes (https://is.gd/Oip36N). Un déséquilibre qui existe aussi à d'autres niveaux : en 1978, les ouvriers représentaient 6% des députés. À l'issue des législatives de 2012, seul un député était ouvrier, contre plus de 13% dans la population française. Étrange idée de la représentation (https://is.gd/iADyNy). | ||
Revenons-en au vote. Près de 3.5 millions de français en droit de voter ne seraient tout simplement pas inscrits sur les listes électorales et, là encore, l'inégalité est de mise (https://is.gd/1tOtfM). Alors que cela concerne 9% des ouvriers, la non-inscription ne touche que 2% des cadres supérieurs (https://is.gd/U3UM43). Et puis il y a les « mal-inscrits », celles est ceux qui sont inscrits ailleurs que dans leur commune de résidence. 6.5 millions de votants, dont une grande majorité de jeunes, plus de 50% ont entre 18 et 34 ans (https://is.gd/kwCK4v). Des situations en partie liées aux contraintes des règles d'inscriptions sur les listes électorales. Et devinez quoi ? Les risques d'abstention sont en moyenne 4 fois supérieurs quand on est « mal-inscrit » (https://is.gd/KOZSdv). Même le contrat de travail a son importance : qu'il s'agisse d'ouvriers ou d'employés, celles et ceux en CDD ou en intérim ont une probabilité de s'abstenir de 3 à 5 points supérieure à la moyenne (https://is.gd/U3UM43). Nos inégalités sociales se retrouvent aussi dans les urnes. |