« Eau rage, eau des espoirs ! (EP.67) » : différence entre les versions

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[[Fichier:671.jpg|vignette|400x400px]]
[[Fichier:Cit ouvert.png|100px|rigt|lien=https://wiki.datagueule.tv/Fichier:Cit_ouvert.png]]'''La Terre est bleue comme un mirage. Bonjour !'''
[[Fichier:Cit ouvert.png|100px|rigt|lien=https://wiki.datagueule.tv/Fichier:Cit_ouvert.png]]'''La Terre est bleue comme un mirage. Bonjour !'''
[[File:673.jpg|400px]][[File:671.jpg|400px]][[File:672.jpg|400px]]
 
Ah... Notre cher petit globe... Recouvert à 70% de ce précieux liquide que l'on appelle « eau »<ref>http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:MxNjli6fVYIJ:www.unesco.org/bpi/science/vf/content/press/franco/10.htm%3Fisnlist%3D+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr</ref>. L'illusion parfaite d'une ressource infinie. Car si la Terre est bleue, ce n'est qu'en surface. L'eau n'occupe en fait que 0,023% de la masse terrestre<ref>http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/05/20/combien-y-a-t-il-d-eau-sur-terre/</ref>. Et seuls 2.6% de cette eau est douce. Les glaciers en stockent plus de 68%. Trente autres pour-cent sont cachés dans les nappes phréatiques. Le reste se promène tranquillement entre rivières, lacs et autre humidité atmosphérique<ref>https://www.solidarites.org/fr/?noredirect</ref>. Au final, moins de 1% de l'eau présente sur Terre est à la fois douce et liquide. Soit 0,007% de la masse terrestre<ref>http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:MxNjli6fVYIJ:www.unesco.org/bpi/science/vf/content/press/franco/10.htm%3Fisnlist%3D+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr</ref>. Une goutte d'eau dans un océan de sécheresse.
Ah... Notre cher petit globe... Recouvert à 70% de ce précieux liquide que l'on appelle « eau »<ref>http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:MxNjli6fVYIJ:www.unesco.org/bpi/science/vf/content/press/franco/10.htm%3Fisnlist%3D+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr</ref>. L'illusion parfaite d'une ressource infinie. Car si la Terre est bleue, ce n'est qu'en surface. L'eau n'occupe en fait que 0,023% de la masse terrestre<ref>http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/05/20/combien-y-a-t-il-d-eau-sur-terre/</ref>. Et seuls 2.6% de cette eau est douce. Les glaciers en stockent plus de 68%. Trente autres pour-cent sont cachés dans les nappes phréatiques. Le reste se promène tranquillement entre rivières, lacs et autre humidité atmosphérique<ref>https://www.solidarites.org/fr/?noredirect</ref>. Au final, moins de 1% de l'eau présente sur Terre est à la fois douce et liquide. Soit 0,007% de la masse terrestre<ref>http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:MxNjli6fVYIJ:www.unesco.org/bpi/science/vf/content/press/franco/10.htm%3Fisnlist%3D+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr</ref>. Une goutte d'eau dans un océan de sécheresse.


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Mais au fait, que fait-on de cet or bleu au juste ? 70% de l'eau potable utilisée dans le monde est pompée par l'agriculture<ref name=":1">http://www.fao.org/docrep/010/a0701e/a0701e00.HTM</ref>. Entre 1961 et 2009, si les terres cultivées ne se sont étendues que de 12%, les superficies irriguées elles ont grimpé de 117%<ref>http://abonnes.lemonde.fr/ressources-naturelles/article/2015/03/20/la-crise-de-l-eau-illustree-en-5-graphiques_4597592_1652731.html
Mais au fait, que fait-on de cet or bleu au juste ? 70% de l'eau potable utilisée dans le monde est pompée par l'agriculture<ref name=":1">http://www.fao.org/docrep/010/a0701e/a0701e00.HTM</ref>. Entre 1961 et 2009, si les terres cultivées ne se sont étendues que de 12%, les superficies irriguées elles ont grimpé de 117%<ref>http://abonnes.lemonde.fr/ressources-naturelles/article/2015/03/20/la-crise-de-l-eau-illustree-en-5-graphiques_4597592_1652731.html
</ref>. L'industrie arrive en seconde position avec 20% de l'eau utilisée.<ref name=":1" /> Les deux tiers de ces eaux là permettent de produire notre l'énergie, notamment en refroidissant les réacteurs des centrales thermiques qui produisent 80% de l'électricité mondiale<ref>http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2014/03/21/le-boom-de-l-energie-menace-les-ressources-en-eau_4387221_3244.html</ref>.
</ref>. L'industrie arrive en seconde position avec 20% de l'eau utilisée.<ref name=":1" /> Les deux tiers de ces eaux là permettent de produire notre l'énergie, notamment en refroidissant les réacteurs des centrales thermiques qui produisent 80% de l'électricité mondiale<ref>http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2014/03/21/le-boom-de-l-energie-menace-les-ressources-en-eau_4387221_3244.html</ref>.
 
[[Fichier:672.jpg|vignette|400x400px|En 2015, 748 millions de femmes et d'hommes n'avaient pas accès à l'eau potable]]
Les 10% restant sont dédiés à nos besoins de tous les jours<ref name=":1" />. Une chasse d'eau par-ci, 4 à 10 litres, une douche par-là, 30 à 80 litres, un coup de lave-linge, jusqu'à 120 litres, un bain relaxant - soyons fous - 150 à 200 litres<ref name=":0" /><ref>http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/usages/consoDom.html</ref><ref>http://www.eaudeparis.fr/leau-au-quotidien/une-consommation-maitrisee/#conso_moyenne</ref>. Ça, c'est pour la partie émergée de l'iceberg. Car nous consommons aussi de « l'eau virtuelle »<ref>http://www.angelamorelli.com/water/</ref><ref>http://www.ibtauris.com/Books/Earth%20sciences%20geography%20environment%20planning/The%20environment/Management%20of%20land%20%20natural%20resources/Drought%20%20water%20supply/Virtual%20Water%20Tackling%20the%20Threat%20to%20Our%20Planets%20Most%20Precious%20Resource.aspx</ref> : celle que l'on ne voit pas. Pour pouvoir savourer un bon steak de boeuf, disons 250g, de l'élevage à votre assiette, comptez 3.850 litres d'eau. 1kg de beurre ? 5.553 litres d'eau !<ref>http://graphics.latimes.com/food-water-footprint/</ref><ref>http://waterfootprint.org/media/downloads/Water_Footprint_Network_Annual_Report_2015_1.pdf</ref><ref>http://www.smithsonianmag.com/science-nature/how-trashing-food-wastes-water-too-180957239/?no-ist
Les 10% restant sont dédiés à nos besoins de tous les jours<ref name=":1" />. Une chasse d'eau par-ci, 4 à 10 litres, une douche par-là, 30 à 80 litres, un coup de lave-linge, jusqu'à 120 litres, un bain relaxant - soyons fous - 150 à 200 litres<ref name=":0" /><ref>http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/usages/consoDom.html</ref><ref>http://www.eaudeparis.fr/leau-au-quotidien/une-consommation-maitrisee/#conso_moyenne</ref>. Ça, c'est pour la partie émergée de l'iceberg. Car nous consommons aussi de « l'eau virtuelle »<ref>http://www.angelamorelli.com/water/</ref><ref>http://www.ibtauris.com/Books/Earth%20sciences%20geography%20environment%20planning/The%20environment/Management%20of%20land%20%20natural%20resources/Drought%20%20water%20supply/Virtual%20Water%20Tackling%20the%20Threat%20to%20Our%20Planets%20Most%20Precious%20Resource.aspx</ref> : celle que l'on ne voit pas. Pour pouvoir savourer un bon steak de boeuf, disons 250g, de l'élevage à votre assiette, comptez 3.850 litres d'eau. 1kg de beurre ? 5.553 litres d'eau !<ref>http://graphics.latimes.com/food-water-footprint/</ref><ref>http://waterfootprint.org/media/downloads/Water_Footprint_Network_Annual_Report_2015_1.pdf</ref><ref>http://www.smithsonianmag.com/science-nature/how-trashing-food-wastes-water-too-180957239/?no-ist
</ref><ref>http://thewaterooms.org/where-is-water/</ref> En Inde, pour produire 1kg de coton, il faut 22.500 litres d'eau<ref>https://www.theguardian.com/sustainable-business/2015/mar/20/cost-cotton-water-challenged-india-world-water-day</ref>. Une eau totalement perdue car une partie s'est évaporée pendant la fabrication, tandis que le reste est trop pollué pour être réutilisé, en partie à cause des pesticides utilisés dans les champs d'or blanc.
</ref><ref>http://thewaterooms.org/where-is-water/</ref> En Inde, pour produire 1kg de coton, il faut 22.500 litres d'eau<ref>https://www.theguardian.com/sustainable-business/2015/mar/20/cost-cotton-water-challenged-india-world-water-day</ref>. Une eau totalement perdue car une partie s'est évaporée pendant la fabrication, tandis que le reste est trop pollué pour être réutilisé, en partie à cause des pesticides utilisés dans les champs d'or blanc.
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Le Mexique est le premier consommateur de Coca-Cola au monde. Or il faut deux litres d'eau pour produire un litre de Coca<ref>https://reporterre.net/Au-Mexique-la-population-manque-d</ref><ref>http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2011/03/04/coca-cola-au-centre-de-conflits-sur-l-eau-en-inde_1488352_3244.html</ref>. Au Chiapas, sur l'une de ses 27 concessions de pompage, la firme blanche et rouge englouti 100 millions de litres d'eau par an. Une situation ubuesque pour un pays où 12 millions d'habitants n'ont pas accès à l'eau potable.
Le Mexique est le premier consommateur de Coca-Cola au monde. Or il faut deux litres d'eau pour produire un litre de Coca<ref>https://reporterre.net/Au-Mexique-la-population-manque-d</ref><ref>http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2011/03/04/coca-cola-au-centre-de-conflits-sur-l-eau-en-inde_1488352_3244.html</ref>. Au Chiapas, sur l'une de ses 27 concessions de pompage, la firme blanche et rouge englouti 100 millions de litres d'eau par an. Une situation ubuesque pour un pays où 12 millions d'habitants n'ont pas accès à l'eau potable.
 
[[Fichier:673.jpg|gauche|vignette|400x400px|Entre 1900 et 1995, le nombre d'humains a été multiplié par 3,4. Dans le même temps, la consommation mondiale d'eau a été multipliée par 6]]
La Turquie, en matière d'énergie, dépend à 75% de ses importations de pétrole, de gaz et de charbon. Un sacré poids dans sa balance commerciale. Dans les années 2000, l'état décide de promouvoir l'hydroélectricité. Une énergie renouvelable qui pourrait améliorer les finances nationales. Seul souci : l'État Turc choisi d'ouvrir largement les vannes au secteur privé. Depuis, une partie des cours d'eau du pays a tout simplement été accaparé par les entreprises en charge des usines hydroélectriques. Écartant du même coup les populations rurales. Tout est une question d'équilibre. <ref>http://www.water-alternatives.org/index.php/alldoc/articles/vol5/v5issue2/175-a5-2-11/file</ref>
La Turquie, en matière d'énergie, dépend à 75% de ses importations de pétrole, de gaz et de charbon. Un sacré poids dans sa balance commerciale. Dans les années 2000, l'état décide de promouvoir l'hydroélectricité. Une énergie renouvelable qui pourrait améliorer les finances nationales. Seul souci : l'État Turc choisi d'ouvrir largement les vannes au secteur privé. Depuis, une partie des cours d'eau du pays a tout simplement été accaparé par les entreprises en charge des usines hydroélectriques. Écartant du même coup les populations rurales. Tout est une question d'équilibre. <ref>http://www.water-alternatives.org/index.php/alldoc/articles/vol5/v5issue2/175-a5-2-11/file</ref>


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