« Big data : « Données, données, donnez-moi ! » (EP.15) » : différence entre les versions

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À mesure que nos vies sont de plus en plus connectées, les données personnelles que nous émettons lors de chacune de nos activités deviennent un enjeu industriel considérable. Partons à la découverte d’un monde bâti autour du big data.
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Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. Bonjour !
Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. Bonjour !

Version du 4 juillet 2017 à 10:09

Informations techniques
Saison 2
Episode 15
Date de sortie 15/11/2014
Durée 3:41

À mesure que nos vies sont de plus en plus connectées, les données personnelles que nous émettons lors de chacune de nos activités deviennent un enjeu industriel considérable. Partons à la découverte d’un monde bâti autour du big data.

Script

Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. Bonjour !

Ah, les données personnelles ! Elles volent partout, tout autour de nous. Notre position GPS, les calories perdues pour aller jusqu’au bureau, les heures de sommeil accumulées, le détail de vos virées en vélo ou en taxi, jusqu’à votre carte grise, une mine d’informations. Tous ces chiffres, une fois récupérés et bien stockés, c’est ce que l’on appelle le “BIG DATA”.

Ces données, nous en sommes les principaux émetteurs, volontairement. Elles documentent de plus en plus chacune de nos activités et ce n’est qu’un début. En 2015, il devrait y avoir 15 milliards d’appareils connectés à internet et jusqu’à 50 milliards en 2020. Autant de sources pour alimenter le big data. IBM, leader du secteur, a investi 24 milliards de dollars ces dix dernières années sur la seule analyse des données. Voilà une belle promesse !

Mais quel est donc l’enjeu de cette boulimie de données ? Prenons les “maisons intelligentes”, des habitations dotées de capteurs qui analysent notre quotidien. Allstate, un assureur américain, offre déjà 25% de remise à tous les propriétaires qui en équiperaient leur habitation. Étonnant…

Autre secteur : les voitures. Des boîtiers installés dans les véhicules permettent aux conducteurs de jouer avec leurs propres statistiques. Mais l’assureur, lui, les analyse pour affiner des profils types, les bonus et les malus, et donc des contrats types. Pourquoi s’en priver ? En France, 70% des automobilistes seraient prêts à équiper leur voiture de capteurs en échange d’une ristourne sur leur contrat.

Et la santé ? Axa offre à certains de ses assurés français un bracelet connecté : calories brûlées, rythme cardiaque, oxygène dans le sang, il stocke tout un flot de données passionnantes. Du coup l'assureur vous récompense s'il détecte un mode de vie sain : jusqu'à 100e si vous effectuez plus de 10.000 pas par jour. Car un assuré en bonne santé, c'est assureur comblé.

Parlons crédits. Lenddo, basée à Hong-Kong, scrute les flux twitter et facebook pour déterminer si ses clients méritent un prêt. Ou pas. Kreditech en Allemagne fait de même. L’entreprise analyse pas moins de 8.000 paramètres depuis votre localisation jusqu’à vos achats en ligne. Ou encore Zestfinance qui capte 70.000 flux différents pour évaluer le risque lié à ses clients.

Allons plus loin. Puisqu’il y a aussi du risque en politique, le bigdata doit pouvoir aider lors des élections. Les équipes de Barack Obama ne s’y sont pas trompées.

Les fonds collectés lors de la campagne démocrate de 2012 ont atteint des records : plus d’un milliard de dollars. Près de 70% étaient issus de dons en ligne : merci les données personnelles ! Grâce aux informations collectées sur les votants, le staff de l’actuel président américain a pu cibler au mieux les appels au dons.

De la même manière, ils ont pu analyser les comportements d'électeurs clés : les indécis. En Ohio, par exemple, les données de 29.000 votants furent injectées dans une machine qui a reproduit 66.000 fois l'élection suivant différents scénarios. En simulant leur comportements, les équipes d'Obama ont pu déduire quels arguments sauraient les faire basculer dans leur camp.

Au fait : Rayid Ghani, le scientifique des données pour Obama, n'est pas un novice : le big data lui permettait déjà de maximiser l'efficacité des promotions dans les supermarchés. Il n'y a pas de hasard.

Ces données, que nous libérons gratuitement et volontairement à chaque instant, permettent d'optimiser nos tâches quotidiennes. Mais aussi les contrats d'assurances, les profits bancaires ou les arguments politiques. En limitant les risques, le big data espère rentabiliser le monde. Un monde où ceux qui utilisent ces données décident de ce qui est bon, ou mauvais.