« Transition énergétique : les doigts dans l'emprise (EP. 97) » : différence entre les versions

Aller à la navigation Aller à la recherche
aucun résumé des modifications
(Page créée avec « __NOTOC__ {{Infobox|image=|saison=8|épisode=97|date=20/03/2020|durée=XX'XX"}} --- à venir --- == Script == Les fées n'existent pas, leur magie brille à l'électri… »)
 
Aucun résumé des modifications
Ligne 19 : Ligne 19 :
Et une fois que l'électricité est là, il faut la vendre quitte à créer des besoins … qui dépasseront vite nos capacités. Remontons en arrière. 1973, la France fait le choix du nucléaire. En quelques années, 19 centrales sortent de terre. Mais comment va-t-on utiliser tous ces nouveaux kilowatts ? Surtout que l'électricité se stocke mal. Heureusement EDF est là pour vanter les mérites du chauffage électrique. Alors que seules 10% des habitations en sont équipés dans les années 1970, 45% le seront la décennie suivante ! Or, le radiateur grille-pain a beau être électrique, il reste l'une des pires manières de se chauffer. En hiver, ces engins génèrent des pics de consommation qui peuvent aller jusqu’à 5 GW, soit l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires. Résultat, aujourd'hui, pour éviter les coupures, nous sommes contraints d'importer de l'électricité de nos voisins. Et peu importe si elle provient de centrales qui brûlent charbon, lignite et autres fuels pas très transition énergétique.
Et une fois que l'électricité est là, il faut la vendre quitte à créer des besoins … qui dépasseront vite nos capacités. Remontons en arrière. 1973, la France fait le choix du nucléaire. En quelques années, 19 centrales sortent de terre. Mais comment va-t-on utiliser tous ces nouveaux kilowatts ? Surtout que l'électricité se stocke mal. Heureusement EDF est là pour vanter les mérites du chauffage électrique. Alors que seules 10% des habitations en sont équipés dans les années 1970, 45% le seront la décennie suivante ! Or, le radiateur grille-pain a beau être électrique, il reste l'une des pires manières de se chauffer. En hiver, ces engins génèrent des pics de consommation qui peuvent aller jusqu’à 5 GW, soit l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires. Résultat, aujourd'hui, pour éviter les coupures, nous sommes contraints d'importer de l'électricité de nos voisins. Et peu importe si elle provient de centrales qui brûlent charbon, lignite et autres fuels pas très transition énergétique.


L'efficacité énergétique va nous sauver ! Aux Etats Unis, entre 1993 et 2005, le climatiseur moyen des particuliers consommait 28% moins d'électricité. Ouf ! Des appareils consommant moins pour produire plus ! La magie est de retour. Sauf que dans le même temps, l'énergie consommée pour cet usage augmentait de 37%. Dites bonjour au paradoxe de Jevons. Plus son rendement énergétique est bon, moins un produit coûte cher à faire tourner et plus on est tenté de consommer. Aujourd'hui, il y aurait un milliard de climatiseurs dans le monde, un pour 7 individus. En 2050, il devrait y en avoir 4,5 milliards, ce qui les rendraient aussi courant que les téléphones portables. Et avec le changement climatique, ça risque de ne pas s'arranger...
L'efficacité énergétique va nous sauver ! Aux Etats-Unis, entre 1993 et 2005, le climatiseur moyen des particuliers consommait 28% moins d'électricité. Ouf ! Des appareils consommant moins pour produire plus ! La magie est de retour. Sauf que dans le même temps, l'énergie consommée pour cet usage augmentait de 37%. Dites bonjour au paradoxe de Jevons. Plus son rendement énergétique est bon, moins un produit coûte cher à faire tourner et plus on est tenté de consommer. Aujourd'hui, il y aurait un milliard de climatiseurs dans le monde, un pour 7 individus. En 2050, il devrait y en avoir 4,5 milliards, ce qui les rendraient aussi courant que les téléphones portables. Et avec le changement climatique, ça risque de ne pas s'arranger...


Car renoncer à ces suppléments de confort est vite douloureux. Comment supporter la perte de productivité des canicules une fois que l'on a connu les 18°C à toute saison ? Nous voilà addicts aux ampères.
Car renoncer à ces suppléments de confort est vite douloureux. Comment supporter la perte de productivité des canicules une fois que l'on a connu les 18°C à toute saison ? Nous voilà addicts aux ampères.

Menu de navigation